Protéagineux Pourquoi le pois est-il une alternative durable au soja importé ?

« C’est prouvé : l’insertion du pois dans la rotation des cultures diminue le bilan énergétique du fait d’un moindre recours à la fertilisation azotée. Cet atout est universel puisque de nombreux experts européens l’ont constaté en introduisant une légumineuse à graine, essentiellement le pois dans leur système de rotation. » avance Proléa. Le pois ne nécessite pas de fertilisation et restitue de l’azote au sol, ce qui se traduit par un effet bénéfique pour le blé suivant. Ainsi, une rotation avec pois diminuerait de 11% la consommation en énergie non renouvelable et permettrait une économie de 8% de gaz à effet de serre.

Parallèlement, l’augmentation du prix des engrais azotés provoque une hausse des charges d’intrants des cultures qui ne fixent pas d’azote. Les protéagineux trouvent là tout leur intérêt. L’introduction du pois dans la rotation induit aussi des effets positifs sur le plan agronomique : meilleure gestion des maladies et adventices grâce à la rupture du cycle. Un impact qui a pu être chiffré à 20€/ha d’économies d’intrants à court terme sur le blé suivant. Proléa explique que l’introduction du pois dans une rotation diminue la toxicité liée à l’utilisation des pesticides : « L’impact sur l’écotoxicité aquatique et sur l’écotoxicité humaine est réduit de 13% ».

-8% de gaz à effet de serre

Au-delà de la culture, Proléa souligne que le bénéfice énergétique du pois va jusqu’à la transformation. En effet, une étude comparant un aliment à base de cultures régionales de pois et de colza et un aliment à base de soja importé a été réalisée. Les résultats montrent la moindre consommation énergétique et de moindres émissions de gaz à effet de serre de l’aliment contenant du pois ou du colza.